Mais qu’est-ce qui m’a pris d’avoir l’idée saugrenue de transformer un clairon en lampe ? A priori, je pensais que ça passerait crème. Mais ça c’était avant… Ok, fixer une douille dans l’embouchure, pas vraiment de problème grâce à une tige filetée, un petit manchon découpé dans un bout de tuyau d’arrosage, un peu de colle époxy et le tour était joué. Mais alors que j’envisageais de faire coulisser un câble électrique dans le conduit (histoire de le planquer élégamment), les choses se sont clairement compliquées ! Epingle en fil de fer (technique validée sur Pinpon, le petit extincteur de voiture transformé en candélabre), fils de divers diamètres et matériaux, rien à faire ! Ca coinçait à mi-chemin malgré la considérable quantité d’huile injectée dans le cornet pour lubrifier le parcours. Très déçu d’échouer si près du but, je m’apprêtais à renoncer quand, dans une ultime tentative, j’essayais sans grand espoir un vulgaire câble plat plutôt assez rigide. Et là, miracle !! Je passe, difficilement certes, le point de blocage et je vois apparaître au fond du pavillon, avec une joie proche de la convulsion psychotique, l’extrémité du câble qui me fait coucou ! C’était gagné, après plus d’une heure de galère ! Le reste m’apparût comme de la broutille : connecter un beau câble noir et or foncé (plutôt cuivré donc), la fiche et l’interrupteur torpille noirs. Ainsi est né Pouët, au nom fort poétique et évocateur du son que j’ai réussi à produire en soufflant comme un boeuf dans ce vénérable instrument, de cuivre et de laiton, avant de me venger lâchement. Bref, je suis quand même un peu moins mauvais sur une guitare ou un piano…