Le train bleu

Comme c’est la troisième lanterne que je retape, mon process est désormais bien rôdé ! Je commence par un décapage grossier à la brosse métallique montée sur perceuse (sinon, bonjour le temps passé et la tendinite géante). Je complète avec un passage au décapant chimique, qui fait décidément très bien son boulot ! Un dernier passage à la brosse puis avec un abrasif plus fin pour retrouver la belle teinte brute de la fonte d’aluminium. Mais on ne s’arrêtera pas là puisqu’il va falloir repeindre la bestiole ! Je commence par mettre de l’apprêt, avant… Hein ?! On dirait un sketch de Raymond Devos… Indispensable pour une meilleure tenue de la peinture, surtout sur de l’aluminium. En attendant que ça sèche (au moins 24h), je reconstitue les attaches de la poignée qui ont dû être meulées pour le démontage. Une fois l’apprêt bien sec, je perce le trou pour le serre-câble (que je décaperai car je vais le peindre aux couleurs du boîtier). La cliente a fait son choix de couleurs combo câble / carcasse. Ce sera un bleu s’approchant du fameux et tenu secret « bleu Klein » et un orange complémentaire et bien flashy. Je précise, au passage, qu’il est préférable de choisir le câble en premier car les couleurs disponibles sont nettement moins étendues que pour les peintures. Je peux donc passer à cette étape délicate de la peinture. Avec d’excellents aérosols basse pression (à l’origine spécialement conçus pour les grapheurs). Je décide par sécurité d’ajouter 2 couches de vernis afin de renforcer la résistance. Enfin, c’est l’ultime étape du câblage et notre belle lanterne relookée est prête à être livrée à ses commanditaires !

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