Comme pour une bonne bouillabaisse, il faut mélanger de beaux morceaux et mijoter doucement jusqu’à obtention d’un accord harmonieux ! Je commence donc la création de Barbar en réunissant les éléments forts qui constitueront son caractère propre : un détendeur à double manomètre, un bel inhalateur vintage en alu, un petit réflecteur de vieille lampe industrielle. Pour les nageoires, il y aura une pince à rôti (ça y est j’ai enfin identifié l’usage de cet ustensile !) et pour la queue, une spatule à la forme asymétrique très intéressante. Celle-ci sera raccordée au corps grâce à un ancien support de phare de vélo. Enfin, après avoir opté pour un pied de lampe de chevet trop léger, je choisis d’utiliser celui d’un ancien luminaire que je possède depuis longtemps mais dont le globe en verre a malheureusement été cassé. L’assemblage de tout ces ingrédients demande évidemment, comme toujours pas mal de jus de cerveau et d’huile de coude. Notamment en ce qui concerne l’ordre de montage des éléments qui doit se faire correctement pour masquer un maximum les fixations et rester démontable (même si ici, il n’y a pas d’électrification donc pas de raison particulière de démonter !). Certains objets étant dans leur jus, il a fallu aussi passer du temps à brosser, nettoyer, poncer, polir, lustrer toute cette quincaillerie pour lui donner l’éclat qu’elle mérite. Malgré l’absence de la partie électrique, il m’aura fallu 5 bonnes heures de travail pour achever cette sculpture tout en métal.
