Avoir 33 tours dans son sac

Je dévoile donc ici le processus de fabrication de Trente-Trois #01, la suspension qui ne manque pas d’air (au sens mélodique bien-sûr !). Et par la même occasion, j’achève le suspens du « machin servant à faire des trucs ». Vous savez, l’outil bizarre que j’ai fabriqué à base de planches et de boulons. La première étape, la plus délicate (et je pèse mes mots), consiste à déformer le disque, emprisonné dans un cadre, à l’aide d’un pistolet à air chaud (ou décapeur thermique). La tâche s’avère assez compliquée car il faut maitriser simultanément de nombreux paramètres : la température, la profondeur et la bonne verticalité de la déformation. Ce n’est clairement pas une science exacte ! Vous pourrez en juger sur les photos qui montrent de bons gros ratés : j’ai déchiré une demie douzaine de disques avant de trouver un réglage correct. Et à chaque fois, c’est une petite montée d’adrénaline, en vertu du proverbe « le mieux est l’ennemi du bien ». Une fois l’opération terminée, et après avoir retiré mon masque FFP2 (le vinyle dégage un gaz pas top en ramollissant), j’obtiens (ou pas) un beau bol bien tendu qu’il suffira ensuite de percer à la scie cloche et d’équiper d’une douille en bakélite noire, un serre-câble long (je trouve ça plus joli), un câble en tissu assorti à l’étiquette. Puis terminer avec un dôme noir pour la fixation au plafond. Voilà une idée qui va certainement faire des petits…

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