Pinpon #01

Pinpon fait partie de ces créations qui résultent de la combinaison de plusieurs éléments. Cet automne 2022, en arpentant les allées de la brocante annuelle de ma petite ville, je ne savais pas encore ce que j’allais pouvoir faire de cet étonnant petit extincteur de voiture (dixit la vendeuse) déniché au hasard d’un stand. Peut-être (sûrement) une lampe ! Quelques mois plus tard, je ressortais ce beau cylindre chromé orné d’une très belle plaque rouge, de circonstance, mentionnant toutes les informations nécessaires à son utilisation première. Son nom « le chimiste », m’a beaucoup amusé. Quant à le dater, à en juger par le style, je mets volontiers un billet sur les années 50 (normal, je suis aimanté par les années 50). Après avoir cherché comment faire tenir debout cet objet à fond rond, je lui ai associé un socle, lui aussi chromé, chiné par ma colocataire d’atelier. Il s’agissait vraisemblablement du pied d’une coupe (comme celles qu’on reçoit quand on gagne un prix sportif, par exemple le trophée automobile du burn, hin hin !). Notre extincteur une fois bien stabilisé verticalement et un tout petit peu « morphologiquement » adapté (la mollette était située sur le dessus), nécessitait d’être équipé d’un système d’éclairage à sa mesure. Ce fut chose faite avec ce cache douille rouge pompier qui rappelle, avec le câble tressé assorti, l’usage originel de cet ustensile d’urgence. Restait à retrouver l’alternance avec le chrome par le biais de ce globe métallisé juché tout en haut de l’édifice. Je vous présente Pinpon (je n’explique pas le nom, si ?) que je qualifierais bien de candélabre, une sorte, en effet, de réinterprétation industrielle du chandelier à bougie (ça tombe bien, on est dans la sémantique du feu). Toujours est-il qu’il trône fièrement dans la vitrine. Sa forme particulièrement préhensible devrait vous permettre de l’attraper avant tout le monde. Trois, deux, un… feu !

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